Le mépris

Sur le parking de Polytype, l’immense parking, il ne reste que quelques voitures. Il est la preuve, ce parking, qu’à une époque, ça tournait, qu’il y avait du monde qui venait bosser. Polytype, une entreprise florissante, on disait ça, numéro un dans son domaine. Les gens du quartier ne savait pas trop ce que c’étaitLire la suite « Le mépris »

Caresse-moi

Elle lui sourit : « Les fleurs, est ce que ce ne serait pas pour moi, par hasard ? » Il rougit : « Pourquoi pas ? » Peut-être demain. Elle rêve : caresse-moi, caresse-moi. Le lendemain, rien n’a changé : elle est là, derrière son comptoir, et lui, il a les mains rugueuses et il est assis avec les autres. Il ne dit pasLire la suite « Caresse-moi »

Morts de Beaumont

Qu’entendent-ils, les morts, quand ils marchent ? Qu’entendent-ils, les sans-oreilles ? Quel est ce sifflement que n’entendent pas les vivants ? Pourquoi le son des voitures est-il soudain si étouffé ? Une cloche sonne. Un démon crie. Et toujours ce sifflement. Beaumont comme rapetissi, Beaumont dans une bulle, Beaumont qui s’époumone sous un coussin, Beaumont sans souffle. Des pas.Lire la suite « Morts de Beaumont »

Ils marchent

Il marche. Tout droit. Il aimerait faire des détours, prendre des chemins de traverse. Mais à Beaumont, il n’y a pas de chemins de traverse. Tout est à angle droit, à Beaumont, les routes, les immeubles, les pensées. Il pense à peine. Pourquoi a-t-il acheté ces fleurs ? Comme ça, parce qu’il aime les fleurs. PourLire la suite « Ils marchent »

Des pneus, des fleurs

Des pneus Chez Meuwlypneus, on est spécialiste de tout : voiture, moto, scooter, poids-lourd, agricole. C’est du moins ce qui est écrit. En vrai, on change surtout des pneus de bagnoles. Pneus d’hiver en octobre, pneus d’été en avril. Deux mois de folie, puis la routine. Pneus crevés. Pneus lisses. Pneus rafistolés. Goodyear. Michelin. On estLire la suite « Des pneus, des fleurs »

Beaumont s’éveille (romans que je n’écrirai pas)

Il est six heures, Beaumont s’éveille. Un à un, des carrés de lumière naissent aux immeubles encore noirs. Des hommes, des femmes, des enfants se douchent, se lavent les dents, se tirent vite en vitesse un petit café, se retournent dans leur lit, ont perdu la clé de la voiture, préparent des sandwichs pour laLire la suite « Beaumont s’éveille (romans que je n’écrirai pas) »

Danser Beaumont

Et pour sortir, à Beaumont ? Comment ça, sortir ? des boîtes ? des clubs ? des pince-fesses ? Exclu. Beaumont, c’est le tampon entre Pérolles et Vignettaz et l’alliance, actuellement, c’est avec Vignettaz, alors si on veut la paix, les boîtes, les clubs , les bouibouis, faut oublier. On a un tea-room, ça vous convient ? Un bistrot aussi onLire la suite « Danser Beaumont »

Musiciens, automaticiens, carrossiers

La ville se donne d’abord par son pourtour. Le centre, c’est le trou noir. L’interdit. Le pour-plus-tard. Une carrosserie. Polytype. Le local de répétition de la Landwehr. Tous les vendredis à quinze heures. Quelques notes inscrites dans le carnet noir : Pour commencer, une gamme chromatique. Attention à la régularité. Puis les suraigus. Elle se boucheLire la suite « Musiciens, automaticiens, carrossiers »

Raconter Windig

On est bien emprunté pour parler des quartiers populaires, parce que le peuple, personne n’a jamais trop su quoi c’est. Tout le monde a hurlé je suis le peuple, sauf le peuple, qui la ferme et qui bosse, alors le peuple, le peuple des quartiers populaires, le peuple de Windig, le peuple des étrangers, onLire la suite « Raconter Windig »

Blocs de Windig

Des blocs, des blocs, des blocs, des blocs et des immeubles, c’est ça, Windig ? Des immeubles, des immeubles, des immeubles et des blocs, c’est vraiment ça, Windig ? Pas des tours, des blocs. Pas des HLM, des immeubles. C’est ça, Windig, vraiment ? C’est ça. Et dans les immeubles, des appartements. Des appartements vides. Des appartements quiLire la suite « Blocs de Windig »