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Bienvenue à Fribourg, la ville dans laquelle je vous propose de déambuler en ma compagnie tout en y inventant des fictions qui deviendront peut-être roman(s).

FribourgS

  • Le mépris

    9 Mai 2021 par

    Sur le parking de Polytype, l’immense parking, il ne reste que quelques voitures. Il est la preuve, ce parking, qu’à une époque, ça tournait, qu’il y avait du monde qui venait bosser. Polytype, une entreprise florissante, on disait ça, numéro un dans son domaine. Les gens du quartier ne savait pas trop ce que c’était… Lire la suite

  • Caresse-moi

    25 avril 2021 par

    Elle lui sourit : « Les fleurs, est ce que ce ne serait pas pour moi, par hasard ? » Il rougit : « Pourquoi pas ? » Peut-être demain. Elle rêve : caresse-moi, caresse-moi. Le lendemain, rien n’a changé : elle est là, derrière son comptoir, et lui, il a les mains rugueuses et il est assis avec les autres. Il ne dit pas… Lire la suite

  • Morts de Beaumont

    13 avril 2021 par

    Qu’entendent-ils, les morts, quand ils marchent ? Qu’entendent-ils, les sans-oreilles ? Quel est ce sifflement que n’entendent pas les vivants ? Pourquoi le son des voitures est-il soudain si étouffé ? Une cloche sonne. Un démon crie. Et toujours ce sifflement. Beaumont comme rapetissi, Beaumont dans une bulle, Beaumont qui s’époumone sous un coussin, Beaumont sans souffle. Des pas.… Lire la suite

  • Ils marchent

    11 avril 2021 par

    Il marche. Tout droit. Il aimerait faire des détours, prendre des chemins de traverse. Mais à Beaumont, il n’y a pas de chemins de traverse. Tout est à angle droit, à Beaumont, les routes, les immeubles, les pensées. Il pense à peine. Pourquoi a-t-il acheté ces fleurs ? Comme ça, parce qu’il aime les fleurs. Pour… Lire la suite

  • Des pneus, des fleurs

    2 avril 2021 par

    Des pneus Chez Meuwlypneus, on est spécialiste de tout : voiture, moto, scooter, poids-lourd, agricole. C’est du moins ce qui est écrit. En vrai, on change surtout des pneus de bagnoles. Pneus d’hiver en octobre, pneus d’été en avril. Deux mois de folie, puis la routine. Pneus crevés. Pneus lisses. Pneus rafistolés. Goodyear. Michelin. On est… Lire la suite

  • Beaumont s’éveille (romans que je n’écrirai pas)

    26 mars 2021 par

    Il est six heures, Beaumont s’éveille. Un à un, des carrés de lumière naissent aux immeubles encore noirs. Des hommes, des femmes, des enfants se douchent, se lavent les dents, se tirent vite en vitesse un petit café, se retournent dans leur lit, ont perdu la clé de la voiture, préparent des sandwichs pour la… Lire la suite

  • Danser Beaumont

    22 mars 2021 par

    Et pour sortir, à Beaumont ? Comment ça, sortir ? des boîtes ? des clubs ? des pince-fesses ? Exclu. Beaumont, c’est le tampon entre Pérolles et Vignettaz et l’alliance, actuellement, c’est avec Vignettaz, alors si on veut la paix, les boîtes, les clubs , les bouibouis, faut oublier. On a un tea-room, ça vous convient ? Un bistrot aussi on… Lire la suite

  • Musiciens, automaticiens, carrossiers

    28 février 2021 par

    La ville se donne d’abord par son pourtour. Le centre, c’est le trou noir. L’interdit. Le pour-plus-tard. Une carrosserie. Polytype. Le local de répétition de la Landwehr. Tous les vendredis à quinze heures. Quelques notes inscrites dans le carnet noir : Pour commencer, une gamme chromatique. Attention à la régularité. Puis les suraigus. Elle se bouche… Lire la suite

  • Raconter Windig

    12 février 2021 par

    On est bien emprunté pour parler des quartiers populaires, parce que le peuple, personne n’a jamais trop su quoi c’est. Tout le monde a hurlé je suis le peuple, sauf le peuple, qui la ferme et qui bosse, alors le peuple, le peuple des quartiers populaires, le peuple de Windig, le peuple des étrangers, on… Lire la suite

  • Blocs de Windig

    11 janvier 2021 par

    Des blocs, des blocs, des blocs, des blocs et des immeubles, c’est ça, Windig ? Des immeubles, des immeubles, des immeubles et des blocs, c’est vraiment ça, Windig ? Pas des tours, des blocs. Pas des HLM, des immeubles. C’est ça, Windig, vraiment ? C’est ça. Et dans les immeubles, des appartements. Des appartements vides. Des appartements qui… Lire la suite

  • L’arbre de Torry (2)

    26 décembre 2020 par

    Tord hideux, ils ont tronçonné le tilleul de Torry, le tilleul tordu de Torry – c’est terrible – est mort, c’était un tilleul foudroyé, un vieux tilleul solitaire, un sage tilleul qui ne demandait qu’à vieillir en paix. On l’a remplacé par un tilleul enfant qui lui aussi sera remplacé puis remplacé et remplacé encore,… Lire la suite

  • L’arbre de Torry

    24 décembre 2020 par

    Elle pose son parapluie au pied de l’arbre. L’arbre de Torry. L’arbre du Torry ? Elle arrive à Fribourg. Elle ne sait pas. Un chêne ? Un hêtre ? Un poirier ? Elle n’y connaît rien. Un arbre estropié. Un manchot. La foudre ? La tempête ? L’ouragan ? Elle ne sait pas. Elle arrive à Fribourg. Rase campagne. Un arbre. Le… Lire la suite

  • Où est passé le Christ ?

    21 décembre 2020 par

    Une statue, le Christ du Corcovado, le dos tourné au boulevard, réplique miniature dominant le parc du Domino, rappelant aux clochards sur les bancs le voyage des pauvres de jadis, le bateau au départ d’Estavayer, la fuite, l’Atlantique, Nova Friburgo où les gens s’appellent encore aujourd’hui Aeby, Bavaud, Castella, Dafflon, Esseiva, Francey, Gremaud, Herren, Joye,… Lire la suite

  • Pause Pérolles

    5 octobre 2020 par

    Chers lectrices, chers lecteurs, il est temps de faire une pause, de nous asseoir sur le trottoir et de réfléchir un instant à tout ce fourbi (j’avais écrit fourbu et je le suis). Pérolles, dans mon esprit, ça part dans tous les sens alors que c’est censé aller tout droit ; Pérolles, ça réveille des souvenirs… Lire la suite

  • Les doigts de la ville

    29 septembre 2020 par

    Vous êtes arrêté dans une de ces ruelles parallèles au boulevard. Rue de Locarno ? Peut-être. Peu importe. Vous tendez l’oreille. Ce son de clarinette, d’où sort-il ? De quelle fenêtre ? de quel appartement ? de quelle bouche appliquée ? de quelle fille solitaire ? Vous aimeriez sonner aux portes, mais la fille arrêterait de jouer et ce n’est pas… Lire la suite

  • Les feuilles mortes

    26 septembre 2020 par

    Deux collégiens en mode lèche-vitrine bavent devant l’énorme cendrier. Tu crois que ? Trop cher. Même avec. N’y pense même pas. Et la pipe ? Demande à ta. J’en ai pas. Trop cher. Le coupe-cigare ? Trop cher. Alors quoi ? Les fleurs en plastique. Le plastique, c’est fantastique. La pipe en plastique. Demande à ta. Elle voudra… Lire la suite

  • Pérolles à l’école

    19 septembre 2020 par

    Deux amoureux, main dans la main, main sur la jupe, deux amoureux scandaleux marchent à l’aube sur le boulevard. Ils sont beaux. Beaux à double. Avec tout : ils ont tout. Tout pour plaire. Décrire serait souiller. Tous disent : ils ont tout. Toutes disent : ils ont tout. Tout pour plaire. Tout pour plaire à tous. Plaire… Lire la suite

  • La nuit au bord du lac de Pérolles (dérives)

    9 septembre 2020 par

    Ils sont plantés devant La Tabatière. Ils se demandent s’ils ont l’âge. Boîtes de cigares, whiskies millésimés, pipes en bois, cendriers gravés, un vieux Chinois maigrichon immobile derrière son comptoir. Est-ce qu’il les a vus ? Elle se serre contre lui. Il pose la main sur sa jupe. Elle a moins peur. Ils n’osent pas entrer.… Lire la suite

  • Le Grand Chelem de Pérolles

    3 août 2020 par

    Le célèbre Grand Chelem de Pérolles est en théorie simple à réaliser : il s’agit de boire une bière dans chaque bistrot du Boulevard. En pratique, il est fort probable que personne n’y soit jamais parvenu, même si de nombreux vantards affirment le contraire. Les quelques aperçus ci-dessous sont une réécriture d’articles que l’on peut… Lire la suite

  • De l’autre côté de Fri-Son (variations sur une photo)

    11 juin 2020 par

    De l’autre côté de Fri-Son, en plein jour : Caroline et Sébastien supplantés. Un bloc a poussé, bloc aux fenêtres aléatoires, bloc qui vole plus d’espace au ciel qu’à la terre. La terre : invisible sous la ville. Le ciel : un bloc bleu entre les blocs beiges, rayé de fenêtres aléatoires, ville casse-ciel, reflet dans le vitrage,… Lire la suite

  • Pérolles après la pluie

    26 Mai 2020 par

    Après la pluie : le vent. Les affiches du boulevard se décollèrent et les candidats démocrates chrétiens dénouèrent leur cravate pour chanter sous la pluie les parapluies de Fribourg. La cloche du Christ-Roi : combien de coups ? En écho, toutes les églises de la ville. On sonne l’heure pendant dix minutes à Fribourg. Le temps flotte dans le… Lire la suite

  • Retour à Sainte-Croix

    14 Mai 2020 par

    Le banc rouge où j’avais cru écrire était toujours rouge. Le préau brinquebalait. On lui avait mis des serre-joints pour qu’il ne s’effondre pas. Personne pour s’y appuyer, pas même Lucien le matin clope au bec, taiseux, maigre et philosophe. La porte de l’école : fermée. Qu’avais-je écrit ce jour-là ? Je m’assis sur le banc rouge.… Lire la suite

  • Têtes de Pérolles à leurs pieds

    22 avril 2020 par

    Dix ans plus tard, tout Pérolles est à leurs pieds. Il est fier de tenir à son bras une femme si belle et si cool. Elle est heureuse que ce ne soit pas seulement elle qu’on regarde comme une extraterrestre. Deux carrières brillantes, lui banquier, elle professeure d’université : ils tiennent les deux bouts du boulevard,… Lire la suite

  • Deux gamins

    16 avril 2020 par

    Deux gamins remontent la route de la Fonderie. C’est comme s’ils se trouvaient là pour la première fois. Ils bifurquent. Un œil rouge les observe. Elle dit : c’est beau, regarde. Il essaie de ne pas regarder qu’elle : qu’est-ce que c’est ? Elle pose son doigt sur sa bouche comme font les enfants quand ils pensent : c’est… Lire la suite

  • Fri-Son

    14 avril 2020 par

    Frisson garanti. Grand frisson. Dix ans qu’il est de toutes les soirées. Dix ans qu’il paraît qu’il s’éclate. Dix ans qu’il se frotte à toutes les peaux. Dix ans qu’il se laisse faire. Dix ans. Garantie expirée. Dix ans qu’il se tape les soirées Protoheavy Psychedelic Math-Kraut-Rock et les nuits Garage-Punk, Disco, Ethno House, Deep… Lire la suite

  • Elle sur le boulevard

    11 avril 2020 par

    Boulevard de Pérolles. Ça sonne pompeux. Broadway-Champs-Elysées-Pérolles, Fribourg se prend pour une vraie ville. J’aime flâner sur les grands boulevards. Pérolles : petit boulevard mais boulevard quand même. Fribourg by night, voilà Pérolles. Fribourg by day, voilà Pérolles. Pérolles, c’est la modernité qui effleure Fribourg, c’est la route qui l’emporte sur le fossé, c’est la fin… Lire la suite

  • Grand vent sur Vignettaz

    4 avril 2020 par

    Avis de grand vent sur Vignettaz. Avis de tempête. Avis de décès. Est-ce qu’on meurt à la Vignettaz ? À peine : on décède, à la Vignettaz, on nous a quitté, à la limite on trépasse mais on ne meurt pas, à la Vignettaz, on meurt dans des quartiers plus vivants, on meurt sur Pérolles, on meurt… Lire la suite

  • Nouer un nous

    29 mars 2020 par

    Nous. Nouer un nous à la Vignettaz, est-ce que c’est possible ? Nous, Caroline et Sébastien ? Nous, Melinda et Franco ? Nous qui ? Des maisons qui s’appelle Notre Chez nous. Des panneaux Attention au chien. Des haies. Nouer un nous, d’accord, mais un nous comment ? Un nous de lutte ? Un nous de Révolution ? Encore un panneau : Juste… Lire la suite

  • Adolescents de la Vignettaz

    15 mars 2020 par

    École primaire de la Vignettaz. En travaux. Des barricades. Des recoins. La nuit tombe. Une meute d’ados joue les durs. Ils boivent du coca, ils mâchent des chiclettes, ils bombent le torse. Parfois ils courent. Tous. Dans tous les sens. D’autres fois, c’est un seul qui court et une seule qui court avec. Il lui… Lire la suite

  • La belle sans le clochard

    28 février 2020 par

    Elle a l’œil collé à la fenêtre. Elle regarde la route. Elle hait les routes – les routes vides les routes nues les culs-de-sac – horrible expression les culs-de-sac – elle déteste les impasses les tunnels les passages sous voie – horrible expression aussi passages sous voie – elle ne supporte plus les routes de… Lire la suite

  • La belle et le clochard

    25 février 2020 par

    Rêve de Vignettaz : une balançoire, un étendoir à linge parapluie, une haie vive, le chant du merle, une raquette de ping-pong abandonnée. Des enfants jouent. Ils ne crient pas. Dors. Rêve. Il faut. Elle arrive de la véranda. Un tablier. Des gants de cuisine. Roses. Une plaque à gâteau. Un parfum de cannelle. La sensation… Lire la suite

  • Le pont, le fort et le cadavre

    25 février 2020 par

    Le pont : à Fribourg, il y a des ponts partout. C’est ce qu’on lui avait dit. Des ponts partout. À la Vignettaz, y’a aussi des ponts ? Il n’osait pas demander aux gens. Les gens sont bavards, à la Vignettaz. Et ils sont dedans. Personne dans les jardins, personne sous la charmille, personne pour cueillir des… Lire la suite

  • Quartier de la Vignettaz

    14 février 2020 par

    Quartier de la Vignettaz, on lui avait dit quartier de la Vignettaz, c’est par où quartier de la Vignettaz ? Il demande aux gens. Aucune idée. Quartier de la Vignettaz vous dites ? C’est pas du côté de Beaumont ? En-dessous de l’hôpital non ? Près du Guintzet ? Quartier de la Vignettaz vous dites ? Qu’est-ce que vous allez foutre… Lire la suite

  • Les vieilles adolescentes

    2 février 2020 par

    Il y a des gens, à Fribourg comme partout, qui voudraient retomber en adolescence. Pas des jolies serveuses de vingt-trois ans. Non. Quand on est jolie, pas encore serveuse, et adolescente, genre – ça fait très ado de dire genre, ou ça faisait, parce qu’on est vite out – quatorze ou quinze ans, on n’a… Lire la suite

  • Crewe

    11 janvier 2020 par

    Voilà déjà que l’auteur cherche à foutre le camp. Il pourrait par exemple partir pour Crewe – ville d’Angleterre – puisque la jolie serveuse monstre bien roulée de vingt-trois ans à culotte bavaroise customisée est étudiante en littérature britannique (et en psychologie, mais l’auteur n’a pas lu Jung, alors il s’en fout qu’elle soit étudiante… Lire la suite

  • Sur une terrasse un samedi soir

    8 janvier 2020 par

    Essayons : Fribourg le soir. Pas encore by night. Juste avant. Le soir. L’agitation cesse – ou commence – sommes-nous lundi sommes-nous samedi – les marcheurs sont moins pressés. Freiburg am Abend. On parle plus doux – ou plus fort – sommes-nous dimanche sommes-nous jeudredi – c’est l’heure où l’on commence à se dire les choses… Lire la suite

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